Petit précis de vocabulaire “marketing digital 2.0” - ou plutôt “2.ia”.
Vous vous en êtes peut-être déjà rendu compte : de nouveaux concepts et sigles commencent à s’imposer dans les conversations sur le référencement digital. Plus précisément, la démultiplication des opportunités rendue possible par l’explosion des IA génératives conduit le référencement digital à faire sa révolution - ou plutôt sa transformation. Et qui dit émergence de nouveaux besoins dit aussi arrivée d’un nouveau vocabulaire.
Alors si vous commenciez tout juste à vous familiariser avec les notions de SEO, SEA et SMA, ne perdez pas espoir : on vous a préparé un petit lexique pour vous aider à vous y retrouver.
La fin du SEO ?
Vous nous voyez venir (en tout cas on espère) : NON, le SEO n’est pas mort. Ce n’est pas parce que de nouvelles plateformes prennent de plus en plus de place dans les habitudes de recherche des internautes que le SEO, “search engine optimization” né au tournant des années 1990-2000 pour aider les entreprises à se rendre visibles sur les moteurs de recherche, est voué à disparaître.
Google toujours #1 des moteurs de recherche…
Il faut remettre l’église au milieu du village : Google concentre plus de 90% des requêtes sur moteur de recherche au niveau mondial, trèèèèès loin devant son premier concurrent Bing à moins de 4%. Optimiser son site pour le référencement sur Google est donc toujours une bonne idée, et dans bien des cas le premier des investissements à réaliser en matière de marketing digital.
… mais des habitudes de recherche qui évoluent rapidement
D’autres statistiques doivent cependant retenir l’attention. Parce que si Google est le premier parmi les moteurs de recherche, d’autres plateformes, historiquement non considérées comme des moteurs de recherche, concentrent désormais jusqu’à 50% des requêtes des internautes. Par exemple, à lui seul, YouTube capte 11,6% du trafic mondial. TikTok, près de 4%. Et l’on sait que de plus en plus d’internautes utilisent ces plateformes comme de véritables moteurs de recherche, pour trouver un produit, un service, ou une bonne adresse de sortie. Or, pour ne parler que de ces deux plateformes, on ne vous apprend rien si on vous dit qu’elles ont mis la vidéo au cœur de leur business model - et de leurs algorithmes. Nul besoin d’être un expert en marketing digital pour comprendre qu’une stratégie de présence (en vidéo donc) sur ces deux réseaux peut rapporter gros - d’autant que le déploiement en mode “rouleau compresseur” des IA génératives permet de considérablement diminuer les coûts de production de contenus vidéo.
Alors, c’est parti pour le lexique des concepts qui vont s’inviter dans les présentations des agences de marketing digital dans les prochains mois.
On commence en douceur : le VSEO
Si vous nous lisez régulièrement, vous savez déjà que le VSEO n’est ni plus ni moins que le SEO appliqué à la Vidéo. Parce que oui, une chaîne YouTube ou une vidéo de présentation de votre entreprise peuvent, et même DOIVENT être optimisées pour plaire aux internautes en premier lieu, et aux algorithmes ensuite. Description adaptée, sous-titres, chapitrage, etc. : retrouvez tous nos tips VSEO dans cet article de blog.
Un concept déjà un peu familier : le SMO
Le “SMA”, “Social Media Advertising”, également appelé “Social Ads”, est un outil bien connu des marketeurs digitaux. En effet, les campagnes sponsorisées sur les réseaux sociaux sont un excellent moyen de soutenir une présence organique ou d’assurer le succès d’une campagne, qu’elle soit d’image, promotionnelle, de lancement de produit, etc.
Et de la même façon que SEA = search engine advertising et SEO = search engine optimization ; si SMA = social media advertising, alors SMO = social media optimization.
Le SMO n’est pas la même chose que le community management. En effet, le community manager a pour but de recruter, engager et fidéliser une communauté autour de l’identité de marque. Le SMO quant à lui consiste à optimiser le trafic vers un site internet grâce aux réseaux sociaux. Le SMO emprunte donc des techniques au community management, mais il comporte également des notions plus techniques : l’insertion de balises réseaux sociaux dans le schema markup de son site internet, la mise en place de flux entre site, blog et réseaux sociaux, l’ajout sur son site de boutons de partage, d’avis clients, etc.
À terme et lorsqu’il est bien mené, le SMO conduit à l’amélioration du trafic sur un site internet et contribue ainsi à son bon référencement. En 2024, une marque dotée de réseaux sociaux ne peut pas faire l’impasse sur un SMO en complément de ses actions SEO et SEA.
Attachez vos ceintures : le MEO
Cet acronyme fait partie des plus nouveaux : il s’agit du marketplace engine optimization. Tout est dans le nom. Le MEO consiste donc à travailler sur son positionnement sur les marketplaces, à commencer par le géant Amazon, mais également eBay, Etsy ou même Le Bon Coin. En effet, ces marketplaces s’imposent comme des moteurs de recherche à part entière, qui plus est pour un segment de consommateurs déjà prêts à l’achat.
Réaliser une véritable recherche de mots-clés comme en SEO “classique”, se servir du résultat pour optimiser ses fiches et descriptions produit, aller chercher les avis clients, etc. : toutes ces actions permettent d’améliorer le référencement de vos produits ou de votre boutique par les algorithmes de classement de ces plateformes, et par conséquent d’augmenter les ventes et votre chiffre d’affaires.
Et pour finir : le AEO
Ce sigle est clairement le plus neuf - mais peut-être aussi celui qui a le plus de potentiel pour s’imposer dans les prochaines années. Mais qu’est-ce que ce mystérieux signe signifie ?
Un nouveau mot d’ordre : répondre aux questions des internautes
En effet, le AEO n’est autre que le “answer engine optimization”, et désigne la branche du SEO qui s’emploie à optimiser les contenus digitaux pour répondre aux requêtes des internautes. Si cette notion n’est pas tout-à-fait nouvelle, avec l’existence de longue date d’assistants vocaux auxquels les consommateurs ont pris l'habitude d’adresser des requêtes, l’explosion des IA génératives basées sur des LLM ont complètement rebattu les cartes en la matière.
L’IA et sa nouvelle donne
En effet, les internautes ont pris l’habitude de se tourner vers ChatGPT ou d’autres IA génératives pour obtenir en quelques secondes des renseignements ou des informations sur à peu près n’importe quel sujet. Or, est-ce que vous imaginez le potentiel de business qui peut s’ouvrir à vous si, lorsqu’un usager demande quelle marque ou entreprise est la meilleure pour un service spécifique, l’IA mentionne votre marque ou entreprise en tête de liste ?
Une expertise à construire… mais des bases déjà solides
Évidemment, l’AEO est aujourd'hui embryonnaire, et difficile à maîtriser. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il est aussi la prolongation du SEO sémantique, qui consiste à viser la (future ex ?) position 0 ou les “PAA” dans la SERP, c’est-à-dire la section des résultats de recherche qui vise à répondre aux questions les plus courantes des internautes en lien avec votre requête. Nul doute que la “Search Generative Experience”, désormais baptisée “AI Overview”, risque de rebattre les cartes, en laissant une part croissante à cette partie dédiée à la recherche d’information. Et en la matière, la rédaction SEO est la meilleure base possible pour mettre en place une sémantique IA-compatible sur son site.